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Les intoxications par les plantes
Descriptif
“Une plante est considérée toxique lorsqu’elle contient une ou plusieurs substances nuisibles pour l’homme ou pour les animaux et dont l’utilisation provoque des troubles variés plus ou moins graves voire mortels” [1 ,2].
Cette définition doit tenir compte des remarques suivantes :
- Le lieu de culture de la plante et le moment de sa cueillette ont une influence sur la concentration des principes actifs et donc sur sa toxicité.
- Le principe actif d’une plante toxique peut être réparti dans toute la plante ou préférentiellement dans une ou plusieurs de ses parties : la racine, les baies, ou les feuilles.
- La notion de dose est déterminante; certaines plantes utilisées à visée thérapeutique peuvent, à fortes doses, présenter une menace pour la santé de l’homme. C’est le cas par exemple de la sauge “salmya” (Salvia officinalis), l’armoise blanche “Chih” (Artemisia herba alba) et l’Absinthe “Chiba” (Artemisia arborescens L.), toutes les trois, riches en thuyone, sont des plantes médicinales à faible doses mais très toxiques à forte doses.
Classification
1- Classification des plantes
Depuis les temps les plus reculés, l’homme a cherché à nommer et à classer les plantes. Ce classement se faisait sur la base exclusive de l’utilisation : plantes alimentaires, plantes médicinales, plantes toxiques, plantes magiques, etc.
Les classifications modernes, se basent sur la recherche des relations de parenté entre les plantes, afin d’établir leur ordre généalogique. Ainsi, les plantes sont classées selon le schéma suivant :
Embranchement→ classe→ordre→famille →tribu→genre→ section→espèce.
La nomenclature internationale des plantes utilise l’espèce comme unité de classification. Cette classification est codifiée par des règles internationales révisées et enrichies lors de congrès tenus périodiquement [3].

2- Classification des plantes toxiques
Lors d’une demande d’information concernant une intoxication par une plante, se pose un double problème: d’abord celui des appellations vernaculaires et de la dénomination scientifique qui leur correspond [4]. Ensuite, lorsque la dénomination de la plante est précisée, il faut rapidement, connaître sa toxicité afin d’évaluer le risque toxique et dicter la conduite à tenir. Ceci est d’autant plus problématique que les plantes toxiques ne sont pas toujours listées et connues et qu’elles ont des noms très variables d’un pays à un autre et dans un même pays d’une région à une autre.
Afin de répondre à ce besoin, le CAPM a élaboré une base de données référentielle des plantes toxiques au Maroc qui ont fait l’objet d’une déclaration au. En effet, les plantes toxiques sont incluses dans cette base de données en fonction de leur présence dans l’environnement marocain et en fonction de leur fréquence d’usage par la population marocaine.
Références
1- Fournier P. Les quatres flores de France. Lachevalier. Paris. 2001. Vol II.2.
2- Fournier P. Les Plantes médicinales. Collection Agronomie, Médecine. Paris (Réédition). 1999.
3- Fennane M. La grande encyclopédie du Maroc. Volume (flore), Edition GEP, Cremona. 1987. P: 16, 216.
4- Bellakhdar J. La pharmacopée marocaine traditionnelle, Médecine arabe ancienne et savoirs populaires, Paris, Ibis Press, 1997. P : 183-186.