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Sphygmomanomètres et risque d’exposition au mercure

De tous les appareils à mercure à usage médical, ce sont les sphygmomanomètres (instruments qui permettent de mesurer la pression artérielle) qui contiennent le plus de mercure (80 à 100 g de mercure par appareil) et en constituent l’un des réservoirs les plus importants en milieu de soins [1].

La convention de Minamata dont le Maroc est signataire, stipule que chaque partie fasse en sorte, en prenant des mesures appropriées, qu’aucun des produits contenant du mercure ajouté ne soit fabriqué, importé ou exporté après la date d’abandon définitif fixée à 2020 sauf dérogation spéciale [2].

Le mercure est une substance chimique préoccupante à l’échelle mondiale vu sa propagation atmosphérique à longue distance et sa persistance dans l’environnement. Il peut être toxique par inhalation ou par absorption trans-cutanée.

Après inhalation, le mercure peut avoir des effets délétères sur les systèmes nerveux, digestif, pulmonaire, immunitaire et rénal. Les symptômes d’intoxication au mercure peuvent être les suivants : tremblements, troubles visuels et auditifs, paralysie, insomnie, instabilité émotionnelle, développement insuffisant chez le foetus, troubles de l’attention, retard du développement chez l’enfant et le décès [1].

Le risque d’exposition professionnelle au mercure le plus fréquent consiste en l’inhalation des vapeurs dégagées par le mercure à l’état liquide. Même répandu en très petite quantité, suite au bris ou au stockage inadéquat d’un sphygmomanomètre, le mercure peut provoquer une contamination de l’air intérieur qui dépasse la limite recommandée.

Le matériel médical contenant du mercure finit tôt ou tard par se briser nécessitant une technique appropriée d’élimination [1]. Or en optant pour les sphygmomanomètres anéroïdes (tout aussi fiables), l’établissement de soins peut contribuer à réduire le risque d’exposition des patients, du personnel et de l’environnement au mercure.

En attendant un remplacement, et pour tout accident de déversement de mercure, il est recommandé de contacter le CAPM, pour s’enquérir des moyens de nettoyage et d’élimination adéquats du mercure.

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1-OMS. Mercure et soins de santé. Document d’orientation stratégique. Consultable à l’URL : http://www.who.int/water_sanitation_health/medicalwaste/

mercureorientstrat.pdf. Consulté le 27/03/2017.

2-Convention de Minamata. Consultable à l’URL : https://wedocs. unep.org/rest/bitstreams/14121/retrieve. Consulté le 20/02/2017.